Finalement, j’me décide de faire un compte-rendu du tournoi, parce que j’adore lire celui des autres, alors y’a pas d’raison !
Et puis vous voulez certainement savoir comment mon deck m’a trolleR et qu’ais-je inventé pour y remédier ? Si oui, asseyez-vous confortablement et lisez ces quelques (dizaines) de lignes de prose.
L’histoire débuta lorsque, deux semaines avant l’évènement, et après une négociation féroce à coups de de prise de deux avec ma tendre moitié, je finis par remporter la joute verbale et gagne le droit de venir, une journée (faut pas abuser non plus) jouer aux cartes avec la communauté de nerds et de pochtrons qui fait le vivier et le terreau (oui, l’image est bonne, surtout pour l’odeur…) de notre jeu adoré !
Une fois cette première victoire acquise (finalement, je pense qu’elle fut la plus ardue de toutes), je me rendis compte qu’au fait, je n’ai ni deck, ni cartes. Il faut dire qu’actuellement, je joue tellement rarement, qu’il me manque les trois derniers chapitres et que je ne sais même pas ce que je pourrai ou devrai jouer lors du tournoi.
C’est alors que je me suis dit :
« qu’à cela ne tienne, prends ta bite et ton couteau et vas au Tournoi pour t’amuser, vu ton niveau actuel bouffon ». Mais dilemme, quel deck jouer ? Allais-je ressortir le Tyrell-Lanni avec lequel je me suis un peu amusé à la sortie du jeu ou devais-je revenir enfin à ma famille de cœur, à la seule que je connaisse réellement, aux valeureux, loyaux et pugnaces Starks ?
Le choix s’imposa de lui-même à vrai dire. Comment pouvais-je porter autre chose que l’emblème du Loup au plus grand tournoi francophone jamais organisé ?
Alors, prenant mon courage à deux mains (et ma bite aussi), j’ai rapidement monté un deck Stark en toute subtilité sur OCTGN, pour tester un peu mes connaissances et ma capacité à jouer. Et bien, le résultat était très loin d’être fameux. Prenant rouste sur rouste, je décidai de persévérer dans la défaite, tout en gardant la même ligne directrice que celle qui me guidait tout au long de la 1ère version du jeu, et qui peut se résumer ainsi :
« prise de 3 c’est mieux que prise de 1 ». Le deck se révéla un ne peu plus classique, dans la mesure où les trois quarts de joueurs Stark avec qui j’ai échangé jouaient à peu de choses près la même chose. Vive l’originalité ! (faut dire que ça nous a bien réussi apparemment, à nous les Stark, oh que oui, on a fait des performances hautes en couleur, y’a pas à tortiller…)
Au final, et après avoir acheté, la veille du Tournoi, les cartes qui me manquaient, je suis parti en découdre avec le tas de sauvageons censé représenter la fine-fleur francophone du Trône de Fer.
Bon j’étais surtout content de retrouver de vieilles connaissances, des copains perdus de vue, qu’ils soient parisiens ou provinciaux, d’échanger quelques mots avec eux (la famille, toussa…), et impatient de taper enfin le carton !
Alors entrons tout de suite dans le vif du sujet et contons cette journée folle en suspens et rebondissements (pour le résultat, on repassera) !
Partie 1 – Cheet feautéLa journée commence bien me dis-je, car après une annulation de première ronde suite à deux retardataires (merci les bouffons), j’évite Sato - un vil espagnol qui jouait Baratheon (mais très sympa en réalité), pour tomber contre ce bon vieux Cheet, loyal banneret du Loup et garçon adorable !
La partie aurait pu être tendue, dans la mesure où nous jouions des decks très semblables (et comment aurait-il pu en être autrement ?), mais c’est alors que mon deck à moi décida de me troller une première fois.
Avec 33 personnages dans le deck, à combien pouvez-vous vous en attendre durant les trois premiers tours du jeu, en comptant le set-up ? Cherchez pas, je vous le donne la réponse – deux ! Ni plus ni moins.
Merci le deck, merci les cartes, merci la vie, fallait pas vous déranger. A ce niveau, vous auriez pu me dire de ne pas jouer la première partie du tout et de rester bien tranquillement au lit !
Autant dire, il n’y a pas eu de match. Set-up à deux lieux et zéro personnages en main tour 1. Et voilà une partie vite expédiée, mais durant laquelle, vu ma malchance, je n’ai même pas trop pesté. A ce niveau-là, ce n’était même pas la peine, il valait mieux en rire !
Petite anecdote, c’était la deuxième fois que je rencontrai Cheet dans un grand Tournoi, et c’était la deuxième fois que cela m’arrivait face à lui. Il m’a marabouté, ce n’est pas possible autrement.
Partie 2 – Deaddrop feautéAprès cette mésaventure, je me devais de sortir la tête de l’eau et ça tombe bien, le sort me jeta face à un sympathique irlandais jouant un deck tout en finesse.
La difficulté était que je n’avais pas rencontré de Greyjoy encore dans cette nouvelle mouture du jeu (même si je connaissais les cartes fortes et la mécanique de cette maison) et que j’avais surtout peur d’un nouveau trollage de la part de mon deck.
Alors il est vrai que, durant la pause entre les rondes, je m’étais abrité dans les toilettes du sous-sol de l’école qui nous acueillait, et que j’avais pris mes cartes une par une en leur criant très fort dessus et en les menaçant de les déchirer si elles me refaisaient le coup de la première ronde.
Ca a dû marcher visiblement. Car cette fois-ci, j’ai marché avec joie et allégresse sur les petits navires de Deaddrop. Une Asha éventrée par Glace au premier tour, des pillards fer-nés envoyés au mur au second, la partie débuta magnifiquement pour moi. Lorsque Balon pointa son bout de nez au troisième tour, j’avais joué ce nouveau complot formidable Wardens of the North et pu faire entrer dans le défi militaire que Deaddrop me lança avec Balon. Du coup, il ne put utiliser ne ses bateaux boosteurs de force ni son Trône de Grès et perdit le militaire. Merci Catelyn !
Il concéda début T4 n’ayant pioché que des lieux.
Partie 3 – Anselme Bannière du LoupAprès cette première victoire pleine d’entrain, je me retrouvai table 22 (le mieux que j’ai fait sur la journée), assis face à ce jeunot d’Anselme, qui jouait un Baratheon inclinaison classique, boosté à coups d’Eddard Stark.
Pour avoir joué contre pas mal de Baratheons sur internet, je savais que la partie allait être très compliquée pour moi. Et ce que je pressentis arriva naturellement. Sans avoir déjoué, je ne pouvais faire face à l’armada Baratheon appuyée par un Eddard en folie. Évidemment, je ne me laissais pas faire et rendais coup pour coup. J’ai notamment réussi à faire boire du lait de pavot et à Mélissandre et à Eddard, mais rapidement le gros Robert et Gendry rejoignirent la fête du côté d’Anselme. Et lorsque je réussissais à prendre du pouvoir, Anselme en prenait autant, voire un de plus grâce à ses nombreuses locations.
Et c’est tout naturellement qu’il remporta cette partie, faute pour moi d’avoir réussi à le freiner dès le début. Si seulement j’avais pu avoir Glace rapidement. Mais non, je ne l’ai pas vue de la partie, satanée épée ! Jamais là quand on a besoin d’elle !
Partie 4 – Sebacc bannière du SoleilAlors là, Sebacc fut une merveilleuse rencontre pour moi. Humainement parlant. Nous avons passé plus de temps à parler football et PSG (en vrais ultras que nous sommes tous les deux) que de jouer aux cartes. Vraiment, la bonne rencontre du week-end. C’est aussi ça le côté sympa dans ce jeu !
Quant à la partie, elle fut également vite expédiée et me réconcilia pleinement avec le Stark. Toute la famille d’énergumènes vicelards congénitaux y est passée. Cersei fut décapitée par Glace dès le tour 1. Au tour deux, Tyrion est mort par l’épée, au tour 3 Jaime a senti la pluie chaude de l’été (j’ai enfin pu le placer, cet évènement !!!) et tour 4 Tywin fut défaussé à l’intrigue (j’aurais quand même aimé lui faire sa peau à celui-là aussi !).
C’est si bon quand une prise de 3 passe, on se sent revivre !
Partie 5 – Comm bannière du SoleilRebelote ! Quasiment le même deck que la partie précédente, sauf que c’est Comm qui était aux manettes.
De mon côté, mon deck décida que c’en était assez, et sortit très mollement. Disons que face à un joueur du calibre de Comm, il aurait fallu une sortie d’enfer de ma part pour rivaliser. Or, c’était très moyenasse. Et quand ce vilain d’adversaire de tua Catelyn dès le début de la partie à coups de Larmes de Lys (et oui, le Martell, ça vous enlève des icônes – satanés bouffeurs de citrons !), je sus que ça allait être difficile.
Et ce le fut.
Lorsque je réussis enfin à gérer le père Tywin de Comm, c’était quasiment trop tard, notamment à cause de cette saleté de Nyméria qui supprimait toujours l’icône qu’il me fallait à papa Eddard. Y’a pas à dire, Comm est un super joueur et un mec très sympa !
Ce fut un plaisir cette partie, même si, au final, j’ai du m’incliner, faute d’avoir réussi à le stopper dès le départ. Encore une fois, Glace, où étais-tu, méchante lame ?!
Partie 6 – Chronosis bannière du LionAh, la subtilité dans toute sa splendeur ! Je m’attendais au tango entre le Khal et Jaime, appuyé par quelques dragonnets cracheurs de feu, et je ne fus pas déçu !
Sauf que, de mon côté, pour une fois, il y avait de répondant ! Et comment ! C’est pas au vieux loup qu’on va apprendre à mordre, non mais !
Parce que les dragonnets, c’est bien beau, mais quand ils se font croquer par le méchant Ventre-Gris ou meurent sous une pluie d’été, ça fait tout de suite moins les malins ! Et qui c’est qui ne va pas jouer ses Dracarys maintenant ?!
Quant au Khal, un petit Lait de Pavot, et hop, au lit le méchant !
Cette fois-ci encore mon deck montra toute sa puissance et me fit grandement plaisir. Des prises de deux, des contres intraitables, de l’espièglerie, du panache et de l’allure (un Robb, coiffé d’une couronne d’or fondu, c’est beau !) – la classe tout simplement ! Et le sourire en coin.
Voilà un deck Stark qui me plait !
Fort de cette partie bien plaisante, je pris espoir de finir en apothéose, en ayant (ô comble du bonheur) plus de victoires que de défaites sur un tournoi de cette ampleur. Je me surpris à rêver. Et mon deck allait me ramener très vite à la réalité.
Partie 7 – Roby le Ronronneur feautéNon mais Roby, tu sais que tu ronronnes quand tu joues ?! On t’a déjà fait la remarque ? C’est trop drôle. J’avais l’impression de jouer contre un chat !
Bon, ceci dit, concernant la partie, mon deck allait me troller une dernière fois. Je me voyais trop beau, et il m’a juste dit :
« rêves pas gros, tu te prends pour un crack ? J’vais te montrer le looser que t’es ! ».Et Roby en profita, naturellement. Tout en ronronnant de plaisir !
Ce fut vite expédié cela dit. Set-up dégueulasse de ma part, avec un Robb et deux personnages réducteurs. En complétant ma main ce fut encore plus dégueulasse, avec des Pluies d’été sans aucun loupiot en main. Gé-nial.
Vint la pioche. Oh tiens, un Bran et un autre Winterfell Stewart ! La classe !
Alors quand, dès le premier tour, Roby découvrit un Wardens of the North en ayant à table une armée, Arya avec Glace et Catelyn, j'ai pu dire adieu à Robb (sur lequel j’avais mis Glace également).
Le reste ne fut qu’une lente agonie durant quatre tours, durant lesquels je ne piochai que des lieux ou des personnages à très faible coût. Toute la famille étaitrestée bien au fond du deck, lequel me regardait et rigolait bien haut !
Mais c’était quand même bien sympa de voir Roby ronronner de plaisir durant toute cette partie, ça m’a égayé la fin de journée !
***
Alors qui dit partie vite expédiée, dit rentrée plus tôt. Comme ça, Madame n’allait pas trop râler. Alors j’ai fait la bise aux copains qui avaient fini, j’ai pas dérangé ceux qui jouaient encore, et je m’en fus, heureux de la journée, mais un peu déçu d’avoir eu deux parties durant lesquelles je n’ai pu faire la moindre opposition, mon deck ayant décidé de me troller d’une force colossale.
Il reste qu’en discutant avec les quelques-uns qui avaient fini, j’ai inventé un nouveau concept de deck. Puisque le Stark fealty a décidé de me troller, je m’en allais jouer désormais un véritable deck Stark. Sans fioritures, sans blabla. C’est ainsi que le concept du
Stark bannière du Loup est né ! Et oui, la prochaine fois, c’est ainsi que vous me verrez, en véritable Stark que je suis. Comme l’a dit Dunk, le Stark bannière du Loup, c’est l’avenir du jeu !
Au fait, sur la route du retour je me suis juste rappelé que j’ai oublié de donner le chéquier de l’association à Qt. Le blaireau que je suis…
Du coup, je suis repassé le lendemain, en constatant le sérieux et le calme dans lesquels se déroulaient les tops. Ho les gars, c’est pas Rolland Garros quoi ! Elle est où la belle époque des gueulards ?! Merde alors, vraiment, le Trône de Fer, c’était mieux avant !
Me restait plus qu’à emmener les enfants au parc. Puis je suis allé faire mon footing pour décompresser du week-end chargé en émotions et voilà, ce fut fini !
Un super tournoi. Merci les gars. Je reviendrai. Il faut juste que je rachète les cartes, parce que je les ai toutes déchirées après ce dernier match monumental de ma part.
Mais pour l’instant, j’retourne hiberner !