C'est l'histoire d'un Stark qui ne jouait pas d'agenda... et qui finit TOP Stark Joute
Faire parti de l’équipe d’organisation d’un tournoi important et, dans le même temps, jouer est une expérience à la fois grisante, exigeante et exténuante, et je pense que ce ne sont pas les joueurs-organisateurs émérites tels qu’Arthur ou Arbhast qui me contrediront.
Malgré tout, n’ayant actuellement que trop peu de temps pour jouer à notre jeu préféré, il me tenait vraiment à cœur non seulement d’organiser, mais également de participer de manière active à ce tournoi et qui s’avéra être, au demeurant, le deuxième plus grand tournoi de l’hexagone sur l’année 2012 ! (je sais, je sais, elle n’est pas finie et certains peuvent faire encore mieux…)
Ayant quand même une petite expérience en la matière, je savais que je ne pouvais me permettre de faire durer le plaisir trop longtemps, au risque de finir totalement à plat en fin de journée. Et c’était sans compter que je savais qu’une fois le tournoi fini, il me restait deux petites sauvageonnes à gérer en rentrant à la maison.
De ce fait, il me fallait un deck rapide et efficace ; un deck tranchant comme une épée en acier valaryen ; bref, un deck Stark
Ces deux raisons me poussèrent donc à ne pas tergiverser sur les choix de jeu et à ressortir du placard mon deck Stark
« made in CF 2012 » en y apportant seulement quelques retouches minimes.
Sentant le vent du méta légèrement tourner vers les decks contrôle, j’ai opté pour un peu plus d’anti-contrôle au détriment de la rapidité pure qui faisait mon deck du championnat de France de cette année.
Je ne m’attarderai pas sur la partie organisationnelle de l’événement, sinon uniquement pour remercier l’ensemble des participants venus de si lointaines contrées, et embrasser bien fort tous les copains qui nous ont permis de réaliser un si beau tournoi (malgré le temps).
Ce petit aparté plein de miel étant fait, revenons à nos moutons (je ne dis pas ça pour ta moumoute Mog…) et parlons de la manière dont j’ai vécu la chose.
Ronde 1 – Yeo, le Régicide en Baratheon FraternitéHé oui, le Breton moustachu, venu en Kilt et buvant du Breizh Cola a gagné son titre de Régicide contre moi !
Il s’avéra être un joueur fort agréable, souriant et plaisant à rencontrer, qui maîtrise bien les subtilités de son deck, mais qui n’a pas encore suffisamment d’expérience pour sentir les mécaniques des jeux adverses.
La partie se résume à une tuerie de rois. Il m’exécuta
Robb au
Terminal Schemes et monta vite en pouvoir grâce à son
Stannis – qui se retrouvit par la même occasion seul
Roi.
Mais c’est sans compter le
Pas de Quartier ! que je plaçais au tour suivant pour trucider cet usurpateur chauve gavé de pouvoirs.
A partir de ce moment, je déroulais et terminais dans le tour suivant par une belle
Muse de Ménestrel. Mais sans le
Pas de Quartier la partie aurait pu finir d’une toute autre manière !
Ronde 2 – Tygrou, l’Ombre de Son ombre, en Stark ombreJ’adore ce joueur. Dans sa manière de jouer, de deckbuilder, de discuter, de râler, et de se plaindre, dans sa conception du jeu lui-même, il me rappelle un autre joueur emblématique de notre méta parisien, j’ai nommé Diana Olympos (que nous voyons que trop peu ces derniers temps). Ne riez pas, là bas, au fond.
C’est pourquoi je me permets de le chambrer quelque peu, de lui sortir des vannes et des mind-tricks pourris, pour rigoler un peu, mais aussi, et pourquoi pas, pour le déstabiliser.
Malgré tout, nous étions là pour jouer, et c’est ce que nous fîmes. Manque de chance pour lui, je connais son deck presque par cœur. Et lui semble surpris par le manque d’agenda de mon côté. Il se doute certainement des cartes que contient mon jeu, mais n’a pas une vision des complots que je risque jouer et dans quel ordre.
Bref, je pars sur un avantage psychologique face à notre Tygrou préféré et je me dis que tant que la
vieille mamie n’est pas sur la table (elle se fera défausser à l’intrigue), il faut dérouler. C’est donc avec plaisir que je mets la théorie en application en tuant joyeusement tour à tour un
Hodor, une
Arya (blanchie avec
Meera) et tout un tas de personnages secondaires et peu importants. De plus, l’hiver est là – je n’en demandais pas tant !
Son
Valar me fait que très peu mal car il me reste une main pleine de personnages. Et même si
Damon Danse-pour-moi trépasse avec ses quatre pouvoirs, je déroule de plus belle.
Et lorsque je révèle successivement une
Fête de l’Hiver puis une
Muse de Ménestrel, je vois Tygrou s’effondrer. Mais à ce moment là, la partie est vraiment pliée.
Ronde 3 – GoLo, le vétéran en Baratheon ChevaliersAh, jouer contre Golo est toujours un plaisir. Il connaît ce jeu par cœur, lui qui était là quand j’ai commencé à jouer à ce satané jeu (il y a de ça six ans déjà), il est toujours là et je pense qu’il sera là quand, un jour peut-être, j’arrêterai – le dernier rempart, le veilleur dans la nuit, c’est lui ! (ça tombe bien, il est Garde de Nuit).
Et quel plaisir de voir également que pour une fois, Golo abandonne l’idée de jouer des decks étranges, des tests à base d’Asshai ou autres hivers, pour ce concentrer sur ce qu’est la force actuelle de la maison du cervidé, à savoir ses chevaliers. Et le troll est diablement efficace en plus !
Mais encore une fois, du Baratheon chevalier, j’ai déjà donné, et pas plus tard qu’au Championnat de France de cette année. Je peux me targuer de connaître précisément la manière dont la partie sera abordée de son côté.
Lui, ne sait pas trop par quel bout anticiper mon deck, c’est pourquoi, après une sortie plus que correcte des deux côtés, il me joue
Plans Oubliés pensant se prémunir contre une éventuel
Peur de l’Hiver - c’est qu’il a une main pleine de personnages à jouer.
Raté,
Peur de l’Hiver n’est plus en odeur de sainteté dans mes decks Stark, et c’est avec un
Armer les Murs de la Cité que j’ouvre en posant mon détachement (et ce même si je m’étais trompé en pensant que je ne pouvais le faire…)
Il vomit bien évidemment sa tripotée de personnages surpuissants, mais je gère tranquillement en blanchissant un
Loras au
lait de pavot d’une part, et en exécutant
l’Orage Moqueur au
Pas de Quartier d’autre part.
La partie est extrêmement équilibrée pendant 3 tours, nous montons tous les deux en pouvoirs doucement mais franchement. De son côté, il pioche et vomit les personnages à une vitesse vertigineuse. De mon côté je contrôle et je place des coups dans le dos, comme par exemple des
Noces Pourpres qui voient mourir une
Brienne bien énervante au profit de mon
Lard-Jon de folie.
Ce dernier tient la table à presque lui tout seul pendant deux tours, donnant un mal de crâne énorme à Golo pour le calcul exact des forces des deux côtés ;
mêlée est un mot clé merveilleux, surtout si placé sur un jumpeur tel que
Lard-Jon.
A la fin du 3e complot, nous sommes dans un statut-quo avec environ 10 pouvoirs de chaque côté. Et le drame arrive pour moi. Je ne pioche plus de personnages durant trois tours…
Alors que de son côté, Golo pioche trois par trois ses cartes, seuls des lieux arrivent chez moi.
Malgré tout, grâce à une
Muse de Ménestrel suivie d’une
Fête de l’Hiver, je monte à 14 pouvoirs…. et je m’arrête là. Plus de personnages en main, et ceux sur table partent lentement mais surement au cimetière. Golo n’a plus qu’à m’achever.
Dire qu’avec 2 personnages en plus, juste pour qu'ils meurent à la prise, je l’emportais, fut rageant pour moi. Au lieu de ça, j'ai du faire mourrir mes
Robb et
Lard-Jon remplis de jetons de pouvoir ce qui m'a énormement ralenti. Je m’en suis voulu, mais parfois c’est comme ça, la chance n’est pas toujours de votre côté. Et puis finalement, ça m’est arrivé dans ma partie contre Golo, c’est moins grave !
Et puis je lui ai mis la pâtée au bras-de-fer, alors c’est pas grave du tout
Ronde 4 – Khudzlin, l’autre tueur parisien, en Stark Siège de WinterfellAprès cette partie acharnée contre Golo, il me fallait absolument me relancer. Et le sort place sur ma route un autre copain parisien en la personne de Khudzlin, le Stark agressif par excellence !
Nous connaissions nos decks parfaitement, dans la mesure où nous avions joué des copies parfaites sur OCTGN dans le cadre de la ligue internet. Nous savions parfaitement à quoi nous attendre de la part de l’un ou de l’autre.
De mon côté, je savais qu’il fallait surtout craindre ses événements de kill et de défausse lieux, et donc qu’il me fallait temporiser le temps qu’il s’essouffle, pour repartir de plus belle. Et puis, j’avais un ascendant psychologique qu’aura toujours un Stark sans agenda sur tout Stark avec agenda – mes
détachements ne s’inclinent pas, eux !
C’est donc, une nouvelle fois, que j’ai mis la théorie en pratique. Temporiser et contre-attaquer – la meilleure arme contre une Stark Siège (je sais, je ne découvre pas la Lune en écrivant cela).
Je crois que sur cette partie, Khudzlin a eu droit à tout ce que mon deck peut faire de méchant. Un
Mourir par l’épée annulé au
Bouclier de Papier, un
détachement de cavalerie transformé en
Lord grâce à
Vieille Nan – pour finir comme vous pouvez vous en douter, et de la prise de deux parce qu’il fallait maintenir la pression.
J’eus également énormément de chance au tirage - deux autres
Mourir par l’épée et deux
Prix de la Guerre défaussés en intrigue (merci
Damon !), je fuis très content du résultat.
La partie se termine une nouvelle fois sur une
Muse au Tour 4 avec un Khudzlin bien amoché, mais pas déçu pour autant. Et tant mieux !
Ronde 5 – Jaelen, le revenant avec un Lannister Pouvoir derrière le Trône à sa sauceCela faisait combien de temps que je n’avais pas recroisé Jaelen à un tournoi ? Trop, certainement.
L’histoire voulut que quelques instants avant la ronde, nous échangions tous les deux joyeusement sur nos parties jusque là jouées (sans pour autant spoiler les decks des autres joueurs, précisons le). C’est alors que Fishiste vint nous voir pour nous prévenir que nous allions jouter l’un contre l’autre.
Quel sort cruel et quelle ironie !
Mais c’est bien évidemment, avec plaisir que je m’asseyais en face d’un des meilleurs joueurs de Trône de Fer contre qui il m’ait été jamais donne de jouer. Tout simplement.
Lorsque je vis qu’il joua un Lannister PbtT (pour parler vulgairement), j’eus j’avoue une certaine appréhension. Mais Jaelen, en parfait gentleman qu’il est, m’assura qu’il ne s’agissait pas du tout du fameux deck imaginé par Mago. Malgré tout, je n’étais pas serein. Si Jaelen jouait contre moi à cet instant, cela signifiait qu’il avait gagné, tout comme moi, au moins trois parties. Et bien que, théoriquement, mon deck se défendait très bien contre tout Lanni venu, il s’agissait quand même de Jaelen, et je connaissais le bougre suffisamment pour savoir qu’il y avait anguille sous roche.
Ca n’a évidemment pas raté, dans la mesure où Jaelen attaqua fort avec le complot
Ombres et Araignées et un
Intendant du Roc qui m’inclina mon seul personnage avec une icône intrigue. J’allais devoir patienter, pour ce tour au moins. Malgré tout je m’installais bien, et me permettais même de blanchir au
Lait de Pavot son
Intendant et de
Prendre dans la Glace sa
Rue de la Soie. Les hostilités étaient lancées !
Et dès le second tour, j’attaquais fort. Une prise de deux, un
Pas de quartier, une
Cersei défaussée à l’intrigue, et la table était rasée en face.
Malgré le
Valar de Jaelen, le repartais de plus belle, pour finir, une nouvelle fois, sur une
Muse de Ménestrel au tour 4.
Après la partie, Jaelen me montra sa main. Tous les personnages importants étaient là. Le
Littlfinger, le
Jaime, le
Tyrion, mais il manquait à Jae les réducteurs qu’il fallait. Et la
Rue de la Soie dans la glace ne l’a pas aidée…
Ah, j’étais de retour aux affaires et il me fallait assurer pour la dernière manche.
Ronde 6 – Vince, mon orga préféré, et son Greyjoy MestreNous ne voulions pas jouer l’un contre l’autre. Nous avons passé tellement de temps à préparer le tournoi, à tout vérifier, à tout installer, à relancer les uns et les autres… et la qualification pour les phases finales allait se jouer là, entre nous deux. Aghr !
Bon, je connais un peu son Greyjoy, je sais qu’il gère très bien la mécanique des chaînes, mais à dire vrai, je ne m’attendais pas à une telle maîtrise de sa part ! Vraiment, félicitations Vince, tu es un super joueur !
A vrai dire, je pense que la partie se joue sur un coup du sort assez classique. J’avais une chance magique de lui tuer son seul et unique
mestre en jeu, gavé de chaînes à ne plus savoir qu’en faire. Pour cela, il me suffisait de passer un seul militaire avec
Brienne et un
détachement de Cavalerie et de jouer le
Pas de Quartier que j’avais en main. Le problème est que Vince commençait ce tour et qu’il m’attaqua en intrigue. Et comme je n’avais plus que deux cartes, ça s’est joué à 50/50. Il a eu la main heureuse en me défaussant l’événement qu’il fallait.
Derrière, son mestre a fait tout le jeu et me meula mon deck en entier en deux tours de jeu ! La mécanique mise en place par Vince était magnifique. Je ne pouvais résister.
Malgré cette défaite, je me retrouvais à 4 victoires pour 2 matchs perdus. Et comme la table la plus basse à laquelle j’ai joué était la table 6, je me doutais bien que les play-offs étaient à ma portée. Ca n’a pas raté puisque je me classais 13e à la suite des rondes.
Franchement, je ne m’attendais pas à un tel résultat. Jouant très peu depuis un bon bout de temps déjà, je pensais être totalement rouillé. Finalement, le vieil ours qui sommeille en moi s’avéra posséder encore quelques ressources pour tirer son épingle du jeu au milieu de presque 80 joueurs prêts à en découdre ! J’étais content, je l’avoue.
Mais le sort continua à s’acharner sur moi, dans la mesure où les pairings me firent rencontrer Bolzano en huitièmes de finale ! Bolzano, le Stark fougueux de Paris, le compétiteur hors-pair, l’autre Garde de Nuit parisien !
Le seul regret était que je tombais une nouvelle fois sur un des nôtres, mais franchement, au vu du trust du TOP 16 par le méta de la capitale, il ne pouvait que difficilement en être autrement
1/8 de finale – Bolzano, the Stark from Paris, en Siège de WinterfellJ’imaginais d’avance que la partie allait être intense et acharnée, et cela même si je partais avec un a priori positif dans la mesure où il jouait l’agenda Siège de Winterfell et pas moi.
Bien évidemment, mes prédictions un peu faciles, avouons-le, s’avérèrent exactes, dans la mesure où nous nous fîmes mal dès le premier tour. Je commençais et mon adversaire hésita à incliner sa
Rue de la soie pour réduire un unique qu’il s’apprétait à jouer par la suite (plus tard il m’avoua hésiter à incliner la
Rue pour ne poser qu’une
Jeyne qui ne coûtait qu’un or), et donc je m’empressais à
Prendre dans la Glace son réducteur. Cette hésitation de sa part fut une grande erreur, car par la suite il manqua cruellement d’or pour poser ses chers personnages. Malgré tout, Bolzano me défaussa un
Réfugié Bolton et le
Kindly Man avec deux
dissensions, et pour ma part je lui blanchissais sa
Vieille Nan au
Lait de Pavot (c’est qu’un
High Ground de son côté m’énervait joyeusement), et supprimais un
détachement de Cavalerie (le sien s’inclinait, et pas le mien, na !) avec un
Pas de quartier !Nous étions entre Starks après tout, alors il fallait respecter la tradition de la violence et du sang.
Après un premier tour haut en couleurs, il ne restait sur la table qu’une
vieille Nan blanchie et un
Robb armées de son côté, et une
Brienne et un
Damon du mien. Tiens tiens, un
Lord et une
Lady, la tentation était trop grande, et je fis le choix judicieux de jouer les
Noces Pourpres en second complot.
Le problème fut que Bolzano, ba il est pas né de la dernière pluie, et que pour lui, Stark Siège c’est un ne peu plus complexe qu’une simple et seine prise de quatre, et cet escroc là me joua… les
Noces Pourpres également ! C’était beau !
Ni une ni deux,
Robb et
Brienne moururent dans d’atroces souffrances sur ces doubles
Noces Pourpres dont même un Walder Frey ne pouvait rêver !
Le problème pour mon valeureux adversaire fut, à ce moment là, un manque d’or. Son
Robb réducteur n’étant plus là, sa pose de personnages se retrouvait grandement amoindrie. Pour ma part, tout allait pour le mieux et je pus vomir ma main comme il fallait, avec un
Robb Seigneur de l’hiver et autres joyeusetés.
Le tournant du match se déroula au tour 3, lorsque je défendis ardemment et avec succès un de ses nombreux défis militaires et lui volais une
Elite du Bâtardtout fraichement arrivée à table de son côté. De plus, son
Mestre Lewin s'avéra incapable de piocher le moindre évenement, malgré plusieurs défis remportés.
A partir de là, mon seul souci était de savoir s’il jouait
Valar ou pas. Mais je me doutais bien qu’un Stark Siège devait probablement faire l’impasse sur ce genre de complot. Effectivement, ce ne fut pas un
Valar, et quant à moi, je posai une
Muse de Ménestrel pour prendre l’initiative. Ayant gagné l’hégémonie, je me retrouvais à 12 pouvoirs je crois, et donc mon complot suivant était, classiquement, la
Fête de l’hiver. Comme aucun complot de reset n’était visiblement joué par Bolzano, et que j’avais gagné l’initiative, il me suffisait de poser toute ma main de personnages, pour passer un seul défi pouvoir et remporter la partie !
Yeah ! Alors là, ça dépassait toutes mes espérances. J’étais dans le TOP 8 du tournoi en ayant battu un des tout meilleurs joueurs parisiens. Qui l’eut cru ? Pas même moi, c’est pour vous dire
Et dans la foulée je reçois les félicitations de Nuggetz pour mon deck (il nous arbitrait). Là, les gars, j'me sens plus
Malheureusement, je savais aussi que plus je montais dans les tours, plus le risque de tomber sur une de mes Némésis allait croitre. Ca n’a pas raté, dans la mesure où ce satané logiciel de tournoi me fit rencontrer le Martell de Matell, la chiant-lie du Trône de Fer, le type de jeu que je fuis comme la peste, à savoir un bon Chevalier de la Colline Creuse tout plein d’événements putrides et de coups en dessous de la ceinture, dont seuls ces vipères adorateurs de citrons sont capables !
1/4 de finale – Martell de Poitiers, le challenger qui ne le voulait pas, en Martell 2/2/2Ce qui était somme toute assez drôle c’est que, juste avant le tournoi, je plaçais ce petit bonhomme qui ne paye pas de mine, comme un des grands prétendants au titre parmi les challengers méconnus mais qui pourraient aller loin. L’ayant vu jouer quelques fois, sans jamais le rencontrer, le potentiel que dégageait Martell était visible de tous, je crois. Je savais que je devais m’attendre à un joueur efficace et concentré, ne faisant que très peu d’erreurs et maitrisant bien son deck.
Ma deuxième idée en tête, dans la mesure où je connaissais assez bien la mécanique du Martell 2/2/2, était que si je ne piochais pas d’événements de cancel, ça risquait d’être très compliqué pour l’emporter. Et effectivement, je piochais une main complète de personnages, avec, malgré tout, pas mal de personnages peu chers et notamment un
Kindly Man qui, je l’espérais, allait bien embêter Martell. Je décidais donc de la garder, malgré l’absence totale de cancels ou de lieux.
La suite me démontra combien j’eus tord de ne pas refaire ma main de départ, puisque durant les 6 complots que dura la partie, je ne piochais qu’un seul et unique lieu, et aucun événement cancel.
Pas grave, vous allez me dire, si je n’avais pas ces cartes, c’est que j’avais plein de personnages ! Oh, ça oui, c’est ce qui m’a d’ailleurs permis d’embêter Martell plus longtemps que je ne le pensais. Je montais même à 12 pouvoirs, mais je savais très bien que contre un jeu contrôle, ça ne voulait absolument rien dire.
Je luttais comme je pouvais, en lui blanchissant
Darkstar au
Lait de Pavot, en supprimant des
Bannerets tout juste posés avec un
Pas de Quartier ! (le seul évent pioché en 6 tours), en lui volant du pouvoir autant que je pouvais.
J’ai même pensé un moment avoir gagné, lorsque je me suis rendu compte que Martell avait joué l’été et qu’il me restait un or me permettant de remporter l’hégémonie lors d’une
Muse de Ménestrel. Mais en fait non, j’avais commencé en premier ce tour ci…
De plus, face à des
Parties de Cyvasse, des
Plans du Prince et des
Rages de la Vipère, si vous n’avez aucun événement cancel en 6 tous, vous êtes mort. C’est ce qui se passa. La partie était pliée lorsqu’il joua
Ordres Gâchées et que je savais très bien que le
Valar était attendu. Classique. Je me disais que le Valar allait venir de toute façon, même si je n'attaquais pas, et que je pouvais aussi bien grappiller du pouvoir en attendant, et c’est ce que je fis en l’attaquant de cette manière. Je lui piquai deux pouvoirs et le
Valar vint.
Derrière, Martell me fit le coup classique de vomir sa main avec le retour des
Bannerets, la
Vipère et
Ellaria et c’était fini.
D’aucuns penseront que j’ai fait une grossière erreur sur cette partie lorsque je défendis en intrigue avec
Catelyn qui jumpa, et que s’est faite remonter dans ma main par une
Partie de Cyvasse. Le manque de jeu de mon côté, couplé à la fatigue, me permirent pas à mon cerveau limité de comprendre que je pouvais re-jumper
Catelyn. Je n’y avais tout simplement pas pensé. Au résultat, je perdais le défi et me faisais défausser et
Catelyn et un
Robb qui attendait à être posé.
Mais franchement, vu la main de Martell du 9-2, je n’aurais pas pu lutter.
C’est donc sans regret que je concédais la partie au 6e complot et félicitais ce challenger encore méconnu, mais qui, je pense, attirera bientôt bon nombre d’éloges !
Et puis, ça faisait un parisien de plus en demi-finales, et ce n’était pas pour me déplaire.
Et voilà, c’en était fini de moi. Le Tournoi de la Main s’arrêtait là, car il m’était impossible de participer à la mêlée.
Je rentrais néanmoins extrêmement heureux et fier de moi, car j’ai atteint le TOP 8 de la joute, ce qui était, je le répète, totalement inespéré pour moi au début du tournoi !
Finalement, mon deck, dans son classicisme, tournait assez bien.
Le seul regret fut de rencontrer 7 parisiens sur les 8 parties de la journée. Mais que voulez vous, c'est la rançon du succès ; l'effet Ibrahimovic pourrait-on dire
Il ne me restait qu’à dire au revoir à tous ceux qui étaient encore dans les lieux en attendant la finale et je rentrai chez moi pour enfin dormir du sommeil du juste… en fait, non pas vraiment, car deux petits sourires béats m’attendaient à la maison, et ça, j’vous assure, était mon plus grand cadeau après cette journée mémorable et pleine de joie